samedi 29 septembre 2012

Stage de survie en milieu hostile - Acte 2 : Bambi

Je suis revenue le lendemain, après ça. La dame de l'accueil m'avait dit que le secrétariat était ouvert de « 9h à midi et de 13h30 à 17h ». Je ne suis pas du matin donc j'ai traîné un peu en chemin.
9h25. L'air assuré et le pas déterminé, je file jusqu'au 3ème. C'est là que je remarque le papier sur la porte : secrétariat ouvert de 9h30 à 16h30. Ils semblent avoir des soucis de transmission de l'info d'un étage à l'autre ici...Je me félicite de mon sens de l'à propos (= avoir paressé sous la couette 15 minutes de plus ce matin là).

9h30...9h35...9h40...9h45...etc jusqu'à 10h. Rien, personne. Couloirs déserts et pas âme qui vive pour me renseigner. Je redescends au bureau de l'accueil. « Ooooh mais des fois elle arrive à 10h, des fois à 11h, ça dépend... » - « ok, ok...quelqu'un d'autre dans la maison là qui puisse me renseigner ? » - « c'est compliqué...Gnourynquologie c'est à part ». L'Alien, qui n'a toujours pas eu son quart d'heure de massacre et qui commence à s'impatienter, fait un bon et l'agent d'accueil ne doit la vie qu'à ma rapidité légendaire qui me propulse sur le trottoir avant l'attaque fulgurante de la bête bavante, tous crocs dehors.

samedi 22 septembre 2012

Se souvenir des belles choses

C'est l'été, la fin d'après midi, retour de la maison de la plage. Les corps sont fatigués, lourds de cette langueur de trop de chaleur, de rires, de jeux et de silences.

Le ciel rosit du plaisir de l'ascension de sa belle Vénus. La température est immobile : ni trop chaud ni trop froid. L'autoroute, fenêtres ouvertes, Abba en fond sonore, « love ». Les enfants ont perdu face au sommeil. Il n'y a qu'elle et moi qui chantonnons mezzo voce.
Je lui parle de toi, de moi, des failles, des envies de projets, des doutes et de ces lumières que je voudrais allumer.
Quand elle m'a dit « fonce », quand elle m'a dit « bien sûr que tu peux », quand elle m'a dit « j'ai confiance », alors je me suis dit que je pourrais y aller. Quand elle m'a dit « qu'est-ce qui te retient », j'ai trouvé qu'elle avait raison. Quand elle m'a dit, il y a peu, « je suis si fière de toi », j'ai pleuré.

vendredi 14 septembre 2012

Intermède

Le temps du repos, des mojitos, des rencontres et de l'évasion est venu...Ne sachant pas si je vais avoir l'inspiration, l'énergie ou l'envie d'écrire, je préfère vous dire que le blog sera silencieux quelques temps.
Maintenant, il y aura peut-être des publications intempestives, qui sait?

Je vous laisse avec Keith Jarrett et la première partie de son mythique concert à Cologne...Vous y trouverez la 7ème minute...
portez-vous bien et à bientôt ;-)


mercredi 12 septembre 2012

Stage de survie en milieu hostile - Acte 1 : l'Alien

J'ai donc décidé, après bien des hésitations et interrogations, de reprendre mes études. Ou plutôt, de les poursuivre.
Lorsque j'ai quitté ma vie d'avant, j'avais mis cette partie là entre parenthèses. Non, en fait j'avais tiré un trait dessus. Et puis, ça a commencé à me titiller de plus en plus fort, jusqu'à que ça devienne une démangeaison urticante !

Mon premier obstacle était monsieur Pol. J'avais en tête qu'étant chercheuse d'emploi et percevant une indemnisation/allocation à ce titre, je ne pouvais pas (re)devenir étudiante sans perdre mes droits. Que nenni ! Lors de ma rencontre avec lui, ce dernier a commencé par me dire que « franchement de nos jours avec une licence on ne fait plus rien », ce à quoi j'ai rétorqué que j'étais bien d'accord mais que la froide réalité économique ne me permettait pas de l'envisager et que je n'avais pas encore gagné au loto. Il m'a regardé comme si je sortais du fond de ma campagne (ah, oui, je sors effectivement du fond de ma campagne) et m'a rétorqué que « mais bien sur que si, il suffit de signer une convention AISF et votre projet étant cohérent cela ne posera aucun problème »...Mon projet est cohérent ? Quel projet ? Je ne savais pas encore si je voulais y aller. Faut pas me bousculer, j'ai besoin de réfléchir !

mardi 4 septembre 2012

Convergences ou "ça ressemble à la place de l'Etoile aux heures de pointe"

Quand j'ai quitté ma vie d'avant, je disais à qui veut l'entendre que je me donnais de un an à dix huit mois pour décanter ma vie, me mettre au vert. Je devais me refaire, purger mon système de ce qui l'empoisonnait, remettre mes idées en place et me construire un avenir. Après, je verrais bien et je reviendrais à cet endroit que j'avais quitté, neuve, droite, pleine d’allant. Je reviendrais me couler dans mes habitudes mais plus tout à fait pareille, forte d'un nouveau projet, d'une nouvelle énergie. J'allais bouffer le monde et vous alliez bien voir !