C'est
une petite maison de pierres aux volets bleus. Entourées de maisons
plus imposantes, elle passe inaperçue, nichée là avec son petit portail bleu et son petit jardin. Sise au cœur du village, elle
voit passer les vieux, les enfants, les chiens, les chats et le
facteur. Elle entend sonner les heures et leur demie au clocher,
hume les odeurs de pain chaud de la boulangerie à un jet de pierre
ou deux. Quand arrivent les tempêtes d'hiver, elle affronte et fait
face gaillardement. Elle tremble, gémit et chuinte mais résiste.
Aux beaux jours, elle s'ouvre et accueille. De son jardin
tendrement bichonné, on voit les étoiles, si proches qu'on pourrait
presque les cueillir. On sent la mer toute proche et les éclats des
phares ponctuent la nuit comme un électrocardiogramme côtier. Cette
maison presque au bout de là où la terre finit au nord, c'est la
mienne. Mon refuge, mon cocon, mon nid, ma tanière, mon chez-moi, ma
maison ouverte, mon penn-ty, ma bulle, mon bouclier, mon bonheur, ma
confidente, mon havre, ma reposée...
vendredi 31 janvier 2014
mercredi 15 janvier 2014
Jeu des 25 : Et si...?
Sur Proposition de Fifi, nous avons été 25 (oui, oui : 25) à proposer chacun un mot. Le jeu était de tous les inclure dans un texte... Exercice amusant, pas toujours facile mais que j'ai bien aimé.
Je vous le livre donc. Vous découvrirez les mots des autres complices et qui ils sont en cliquant sur les liens (pour ceux dont je n'ai pas encore les liens ou dont je ne connais pas les mots, le mot est en gras)... Je m'efforcerai de compléter au fur et à mesure que j'aurai les infos et que les billets auront été publiés...
dimanche 5 janvier 2014
Compagnons de mes voyages
Il
y a eu plusieurs événements qui m'ont donné la gigote des doigts
et les fourmillements du clavier. L'article de Corinne Perpinya. La
réponse de Sophie Gourion. Un « jeu chaine » sur
facebook proposant de lister 10 livres qui avaient marqués d'une
façon ou d'une autre, de taguer 10 amis en incluant la personne qui
vous avait elle-même taguée afin qu'elle voit votre réponse (ça
parait compliqué mais ça ne l'est pas!)... Mon propos n'est pas de
réagir à ces articles mais les lire m'a fait me questionner sur mon
rapport à la lecture. Je ne pensais pas vraiment écrire quoi que ce
soit à ce sujet. La chaine a, toutefois, enclenché les symptômes
décrits plus haut (Sophie, je te vois sourire...).
Il
se trouve qu'en plus, avec le temps hivernal pluvieux froid qu'il
fait, j'investis massivement LE coin cocon ultime de chez moi :
ma bibliothèque. Oui parce que voyez-vous, chez moi, j'ai une
bibliothèque avec musique, banquette et cheminée... (ce que je ne
dis pas c'est que cette « pièce » est un renfoncement au
bout du salon et qu'elle fait 4m²
alors ôtez-vous de la tête l'image d'une grande pièce avec
fauteuils clubs en vieux cuir et des kilomètres de rayonnages).
Donc, blottie sous un plaid, devant le feu qui crépite, un café/thé/pisse-mémé,
des biscuits et avec du jazz (ou toute autre musique propice à ma
lecture), je me régale, je me délecte, je déguste, je savoure, je
dévore, je m'immerge, je frissonne, je ris, j'anticipe, je crains,
je voyage, je fonds, j'humidifie mes yeux, j'aime. Bref, je lis... De
la science-fiction, des polars, des récits, des romans, des nouvelles et même parfois de la poésie. De tout sauf des "classiques", des "bons" livres, de la "vraie littérature". Oui parce
que mon rapport à la lecture est complexe, à moins qu'il ne soit
compliqué je ne sais pas vraiment.
vendredi 3 janvier 2014
Quand même...
Je
me suis dit que, quand même, ça serait bien d'écrire un billet
pour saluer cette nouvelle année... mais rien ne venait. J'ai écouté
Keith, rien. Je suis passée à Horowitz, toujours rien. J'ai même
tenté mes bons vieux « classiques » mais rien ne venait.
Puis j'ai réalisé que cela n'était pas si simple. Quels vœux vous
faire ? Chacun-e est dans une situation particulière :
certain-e-s traversent des moments difficiles, ont vécu des peines
et des écueils cette année écoulée et leur souhaiter une
meilleure année 2014 que 2013 me parait être d'une platitude sans
nom. D'autres ont des vies satisfaisantes voire heureuses et je m'en
réjouis mais alors que leur souhaiter de plus : que surtout
rien ne change ? Cela reviendrait à leur souhaiter une forme
d'immobilisme ce qui n'est pas si génial. Pour un certain nombre, la
vie s'écoule dans un climat plus ou moins morose avec des joies, des
peines, des galères, des réussites mais aussi de l'inquiétude
quant à demain. Que souhaiter alors ? De l'apaisement ? Du
succès ? De la sécurité ?
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