vendredi 11 mars 2016

Taper le mur - Brève de mes études

Je serais marathonienne, je dirais que je viens de taper le mur au 40ème kilomètre. Je ne suis pas marathonienne mais j'ai repris mes études. Et je viens de taper le mur.
D'ordinaire, lorsque des échéances importantes approchent je suis shootée à l'adrénaline, je stresse et je bosse comme une dingue. Là, il ne se passe rien. Je ne me sens pas prête et il ne se passe rien. Pas de stress. Pas d'envie de bosser. Pas d'envie. Rien.

Reprendre ses études en cours du soir – du samedi – des vacances c'est bien car ça permet de concilier avec une vie professionnelle et sa vie personnelle. Sauf que forcément, c'est plus long, surtout quand on vise un Bac +5 (non mais quelle idée!).

Donc étudier, prendre le train, habiter à plusieurs endroits, faire en sorte que cela fonctionne du mieux possible, gérer le quotidien, faire bonne figure, voir le bon côté des choses, tirer le positif même quand c'est moisi, ne pas se laisser abattre. Objectivement, mes conditions de vie matérielles sont plutôt bonnes. Et il paraît que j'ai la joie de vivre. Et puis après tout, personne ne m'a forcé à reprendre mes études que je sache. Et en plus, j'ai une sainte horreur de la plainte compassionnelle, des "oh ma pauvre" et autre joyeusetés. Donc du coup, de quoi je me plains ? Et ce qui est terrible, quand tu as réussi mieux que bien jusque là, c'est que tes doutes ne paraissent pas ou plus légitimes. Pourquoi douter puisque jusqu'à présent tu as sacrément bien réussi? 

Je n'avais jamais mesuré à quel point ce qui est fou peut rapidement devenir ordinaire. J'ai une vie de dingue et c'est devenu mon ordinaire. Donc du coup, pourquoi chouiner puisque j'ai une vie ordinaire ? Alors, j'avance. Sauf que là, point de saturation atteint. Ça coince à tous les étages et mon corps me fait la gueule.

Oh bien sûr, je vais repartir et aller au bout. Après tout, je n'ai plus qu'un examen et un mémoire à écrire et soutenir. C'est presque rien au regard du chemin déjà parcouru. Presque rien.

Le p'tit cheval dans le mauvais temps… 
 

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